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Ó
Jean Hervé Daude
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Les
flotteurs en joncs de la côte péruvienne, appelés caballitos,
sont similaires aux flotteurs en joncs de l'Île de Pâques, appelés pora.
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N.
B. Les
analyses et les photographies présentées dans cette section sont sous
droits d'auteur et proviennent des livres publiés par Jean Hervé Daude.
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Les
flotteurs en joncs de la côte péruvienne, appelés caballitos.
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.Ces
petits flotteurs appelées caballitos sont confectionnés à partir
des joncs totora. Il s’agit du même jonc qu’utilisent les Uros du lac
Titicaca. Sur la côte, les joncs totora sont récoltés dans les marais
de Huanchaco situés à quelques kilomètres de la ville de Trujillo.
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La
petite cavité dans les flotteurs sert à transporter du matériel de
pêche et les prises de petites tailles.
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Les
cabalittos étaient utilisés pour la pêche ou pour de courts déplacements.
Ce sont les Espagnols qui donnèrent le nom
caballito à ce genre de flotteur que les
pêcheurs chevauchent tel un cheval.
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Ces flotteurs ont été
confectionnés et utilisés aussi bien par les Incas que par leurs
prédécesseurs comme en témoigne ces oeuvres artisanales des
différentes civilisations qui se sont succédées dans cette région.
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Photos Guy et Carine Vanackeren
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À
l'Île de Pâques
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L’utilisation par les Pascuans d’un flotteur appelé
pora, constitué
de joncs assemblés, fut signalé dès le passage des premiers
explorateurs à l'île de Pâques.
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En effet, des
joncs appelés totora, qui poussent dans les étangs à l’intérieur
des cratères des anciens volcans de l’Île, étaient assemblés pour
fabriquer un genre de flotteur, appelée pora. Ce flotteur était,
entre autres, utilisé par les concurrents lors du rite de l’Homme-oiseau
pour se rendre à l’îlot Motu Nui. Routledge rapporte que pour nager
avec ce flotteur il fallait être couché dessus tout en le tenant d’une
main, puis se propulser avec l’autre main et les pieds. |
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Extrait
de : ÎLE DE PÂQUES - Le transport et l'édification des moai, JHD,
2013
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Photos
Bernard Philippe
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À l’Île
de Pâques, des flotteurs
appelés pora, sont utilisés de longue date. Réalisés à partir de joncs
assemblés, leur conception et leur forme sont effectivement identiques aux
callabitos du Pérou. Cette ressemblance
frappante a d'ailleurs déjà été signalée dés 1868 par Palmer, un des
premiers explorateurs de l'Île. |
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Extrait
de : ÎLE DE PÂQUES - Le transport et l'édification des moai, JHD,
2013
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En s'aidant d'un flotteur pora,
les
concurrents au rite de l'Homme-oiseau devaient gagner ces îlots à la
nage.
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Le
but était de réussir à quérir, le
premier, un oeuf de Manutara.
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Aujourd’hui encore, les Pascuans utilisent des flotteurs confectionnés
à partir des joncs poussant dans les étangs situés au fond des cratères
des anciens volcans..
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Photos
Fred Jack
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Il semble
donc fort possible que ce type de flotteur utilisé par les Pascuans puisse
provenir d’une technique de fabrication employée par les Incas.
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À
noter que, selon certaines études sur la flore ancienne de l’Île
de Pâques, la variété de jonc qui pousse sur l’Île ne serait
présente que depuis à peine quelques centaines d’années.
Il est donc possible que des sud-américains aient implanté ce
jonc sur l’Île qui, bien curieusement, est identique à la même
variété qui pousse au Pérou à certains endroits près de la côte
et aux bords du lac Titicaca. Il n’est d’ailleurs peut-être
pas anodin que ce jonc appelé totora au Pérou, porte
aussi exactement le même nom à l’Île de Pâques.
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Extrait
de : ÎLE DE PÂQUES - Le transport et l'édification des moai, JHD,
2013
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Soulignons
qu'en Polynésie on ne retrouvent des embarcations et des flotteurs en joncs qu'à l'Île de Pâques et que le totora
n'est aussi présent qu'à cet endroit. |
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